Les risques liés à la poussière de quartz et les mesures de protection possibles

Le quartz est un minéral composant la croûte terrestre à 12 %. C'est un constituant important du sable et de divers matériaux pierreux tels que le béton et la brique, ainsi que de la pierre artificielle telle que le composite de quartz.

Lors de la manipulation de ces matériaux (sciage, ponçage et fraisage, par exemple), de la poussière de quartz est libérée. Celle-ci constitue un risque grave, car quiconque respire des particules de quartz peut contracter une silicose, voire un cancer du poumon à plus long terme.
 

La poussière de quartz fait partie des substances cancérigènes les plus dangereuses répertoriées par le Centre international de recherche sur le cancer. Elle est à classer dans la même catégorie que l'amiante, par exemple.
 

Les ouvriers du bâtiment sont concernés, ainsi que les installateurs de plans de travail dans les cuisines et les salles de bains, par exemple. Ces plans se composent de plus en plus de composite de quartz et peuvent  contenir plus de 95 % de quartz.

Voici quelques matériaux couramment utilisés et leur teneur en quartz :

Afin de protéger les collaborateurs contre la poussière de quartz, il existe une valeur limite légale. Au cours d'une journée de travail standard de huit heures, un travailleur peut être exposé à un maximum de 0,1 mg/m³ de poussière de quartz. Cependant, cette limite est largement dépassée lors de différentes activités.

Quelques exemples d'activités et de la quantité de poussière de quartz libérée correspondante :

Divers facteurs influencent la quantité exacte de poussière de quartz libérée. A titre d'exemple, on peut citer la quantité de quartz dans le matériau et l'énergie consommée lors de l'activité.
 

Pour de nombreux travailleurs, l'exposition à la poussière de quartz semble donc inévitable. Comment faire, en tant qu'employeur, pour protéger au mieux vos collaborateurs de ces dangers potentiels ? Les six mesures de prévention suivantes sont classées de la plus efficace à la moins efficace. Optez de préférence pour l'une des premières mesures. Mieux encore : combinez  autant de mesures que possible.

1. Elimination ou substitution : utilisez des matériaux contenant moins ou pas de quartz.
2. Mesures techniques : choisissez des méthodes de travail qui dégagent moins de poussière (par exemple, couper le béton au lieu de le scier).
3. Mesures organisationnelles : limitez le nombre de travailleurs exposés à la poussière de quartz et réduisez la durée de l'exposition.
4. Equipements de protection collective : écrans protecteurs, aspiration ou méthodes de travail humides (systèmes avec ajout d'eau).
5. Equipements de protection individuelle : fournissez une protection respiratoire correctement entretenue et bien ajustée au visage.
6. Information et formation : sensibilisez les collaborateurs aux risques de la poussière de quartz et informez-les sur les mesures de protection possibles.

Depuis 2020, un système d'aspiration des poussières ou d'ajout d'eau est obligatoire pour tous les équipements de travail avec lesquels vos collaborateurs travaillent sur des matériaux contenant du quartz. Cela n'est pas possible sur le plan technique ? Toute personne risquant d'être exposée à la poussière de quartz doit porter un masque avec un filtre à poussière P3.

En savoir plus sur cette mesure.

La surveillance médicale est également cruciale pour identifier à temps les risques et les conséquences possibles de l'exposition à la poussière de quartz.

Lisez également notre article de blog sur les mesures préventives concernant le travail avec exposition aux particules fines.