VUSA 2017: pour de meilleures conditions de travail au bureau

La Vlaamse Universitaire Studiedag Arbeidsgeneeskunde (VUSA, journée universitaire flamande de la médecine du travail) était placée cette année sous le signe du travail de bureau. Mensura était présent et en a ramené pour vous des éclairages édifiants.

Ce congrès était axé sur deux thèmes majeurs concernant la santé des collaborateurs : les facteurs environnementaux et les aspects ergonomiques et psychosociaux. Ce sont non seulement des chercheurs et des professeurs qui se sont exprimés, mais également des experts du secteur. Nos experts présents ont épinglé les thèmes suivants.

Qualité de l'air intérieur

Assurer une bonne ventilation des espaces de travail permet de réduire l'absentéisme. En témoigne une étude anglaise réalisée en 1994, qui démontre que 35 % de l'absentéisme à court terme est dû à une mauvaise ventilation. Il faut savoir que la qualité de l'air a un effet direct sur les prestations de vos collaborateurs.

Selon Maurits De Ridder (SPF ETCS, UGent), la mesure du CO2 est une bonne méthode pour évaluer la qualité de l'air dans les bureaux. Marianne Stranger de VITO (institution flamande pour la recherche du site) le confirme dans un rapport d'étude : une mesure du CO2 réalisée par des hygiénistes industriels est une bonne indication de la présence d'autres paramètres nuisibles éventuellement présents dans l'air.

Nettoyer en dehors des heures de bureau

En aérant suffisamment durant les pauses ou les tranches horaires des équipes, vous améliorez la qualité de l'air. L'aération est encore plus importante après le nettoyage, en cas de présence de tapis fixe et durant les travaux de rénovation par exemple. Si des travaux de peinture ont été effectués, il est capital de chauffer et d’aérer abondamment durant quelques jours lorsque les travailleurs sont absents.

Les travaux de nettoyage s'effectuent de préférence en dehors des heures de bureau : l'utilisation de produits de nettoyage entraîne une émission de particules fines dans l’air et une pollution de celui-ci.

Moins de sédentarité

La position assise est désignée comme étant le nouveau tabac : bouger devient capital. Faire une demi-heure de jogging le matin et rester ensuite assis toute la journée ? Ce n'est pas une solution. Il est important de varier les positions.

Wim Dankaerts, professeur et spécialiste des sciences du mouvement et de la revalidation, fait une distinction claire entre « travailler assis » et « ne pas bouger suffisamment ». Il s'agit là pour la santé de deux menaces distinctes, qui ne sont pas véritablement liées entre elles. Une mesure des paramètres musculaires peut montrer si votre position assise est bonne ou non.

On ne peut obliger les employeurs à imposer 10 minutes d'exercice toutes les heures à leurs collaborateurs qui travaillent assis. Ils peuvent cependant tout mettre en œuvre pour encourager les travailleurs à bouger, comme avec l’objectif 10.000 pas par jour ou les réunions debout.

Alternatives à la position assise

Il existe de nombreuses manières de lutter contre la sédentarité et le bureau assis-debout constitue un excellent point de départ. Il s'agit d'un équipement parfait pour une position de travail ergonomique. Faire des exercices d'étirements au bureau, prendre les escaliers au lieu de l'ascenseur : chaque mesure est bénéfique. Les sièges de bureau dynamiques, les sièges assis-genoux avec angle ouvert au niveau des hanches, les sièges à roulettes et les ballons-sièges peuvent également être envisagés.

Vous désirez de plus amples informations pour améliorer les conditions de travail au bureau ? Nous vous disons tout sur l’ergonomie au travail et l’hygiène industrielle et la toxicologie. Vous pouvez également nous contacter à l'adresse à l'adresse health@mensura.be.