La qualité de l'air au travail impacte la santé et la productivité

« Une mauvaise qualité de l'air est nocive pour la santé, surtout si vous travaillez huit heures par jour dans un tel environnement », déclare le docteur De Ridder. « Parmi les plaintes les plus courantes, on trouve les nuisances olfactives, l'irritation des yeux et la sécheresse de la gorge. A long terme, ces problèmes peuvent entraîner une hausse des chiffres de l'absentéisme. A noter aussi qu’en raison d'une mauvaise ventilation, les virus restent plus longtemps dans l'environnement de travail et se propagent plus facilement parmi les collaborateurs présents.

En outre, la productivité souffre de la mauvaise qualité de l'air. Une concentration élevée en CO₂ peut causer des maux de tête et de la fatigue, et rendre les collaborateurs moins efficaces ».

Le docteur De Ridder explique : « Même si la mesure de la qualité de l'air font théoriquement partie de l'analyse de risque standard, les employeurs ne sont pas suffisamment attentifs, que ce soit sur le plan qualitatif ou quantitatif, à l'air que respirent leurs travailleurs. Généralement, la qualité de l'air n'est examinée de façon détaillée que lorsque des travailleurs formulent des plaintes concrètes. »

Pourtant, en tant qu'employeur, vous avez la responsabilité de veiller à ce que l'apport d'air frais soit suffisant sur les lieux de travail. « Concrètement, la concentration en CO₂ doitgénéralement être inférieure à 800 parties par million (ppm), sauf si vous pouvez prouver qu'il est impossible de garantir cette concentration pour une raison fondée. Quoi qu'il en soit, la concentration en CO₂ ne doit jamais dépasser 1.200 ppm. »

Etant donné que les termes « renouvellement de l'air » ne couvrent pas tous les aspects, des voix s'élèvent pour qu’ils soient remplacés dans la loi par « qualité de l'air ». Les 4 éléments suivants sont essentiels pour améliorer la qualité de l'air – et donc la productivité de vos collaborateurs.

1. répertorier les sources de pollution internes et externes
Parmi les sources de contamination internes possibles, citons à titre d'exemple une imprimante qui répand de la poussière, les émanations de meubles neufs, des revêtements de sol mal nettoyés et des produits de nettoyage irritants. S'attaquer aux sources de pollution est le moyen le plus efficace pour garantir la qualité de l'air.

2. veiller à ce que le renouvellement de l'air soit suffisant
Une solution consiste à installer un système de ventilation ou à ouvrir portes et fenêtres. Mais assurer un apport d'air frais ne garantit pas nécessairement la qualité de l'air. En effet, dans certaines zones urbaines, l'air extérieur est fortement pollué. Les substances nocives entrent dans les espaces de travail par le biais des systèmes de ventilation. L'air ainsi apporté doit être filtré.

3. prévoir un système de ventilation moderne et bien entretenu
Un système de ventilation moderne évacue l'air intérieur pollué et fournit de l'air frais. Il doit faire l'objet d'une maintenance régulière : mal entretenu, il peut être la cause de problèmes dus à la propagation de poussières et de micro-organismes.

4. planifier des mesures périodiques
La qualité de l'air n'est pas une constante. Seul un suivi régulier permet de prévenir des évolutions négatives. Mesurer le CO₂ et contrôler le système de renouvellement de l'air sont les méthodes les plus appropriées.