3 idées reçues sur la vaccination et la dose de rappel
L’administration des doses de rappel bat son plein. Certains, parfois vaccinés, ont cependant des doutes ou des incertitudes sur l’utilité ou la nécessité de cette dose supplémentaire. Tordons le cou aux idées reçues.
« Les vaccins contre le coronavirus ne sont pas aussi efficaces que prévu. »
C’est faux. Dès le départ, nous n’étions pas certains que les vaccins actuels empêcheraient la contamination ou la transmission du virus. Leurs effets sur les contaminations ou la transmission sont malheureusement limités. Cependant, les vaccins assurent une protection efficace contre les formes graves de la maladie, et préviennent les hospitalisations. Les chiffres le montrent : ce sont principalement les personnes non vaccinées, ou les personnes vaccinées d’un certain âge ou présentant des comorbidités qui se retrouvent à l’hôpital. La vaccination est et reste une arme importante dans la lutte contre le coronavirus.
« La troisième dose n’est pas nécessaire chez tout le monde. »
Elle est bien nécessaire. La protection offerte par le vaccin diminue avec le temps. Une dose supplémentaire est donc essentielle pour rester suffisamment protégé contre les formes graves de la maladie. Cela n’a rien d’exceptionnel : certains autres vaccins nécessitent eux aussi plusieurs doses ou des rappels réguliers.
La dose de rappel n’est pas seulement nécessaire pour les personnes à haut risque (personnes âgées, personnes souffrant de comorbidités ou immunodéprimées, etc.) et les soignants. Il est indispensable que chacun se fasse (à nouveau) vacciner. Avant tout pour être soi-même protégé contre les formes graves de la maladie et éviter les hospitalisations, mais aussi pour limiter autant que possible la circulation du virus. En d’autres termes, vous vous protégez non seulement vous-même, mais vous protégez aussi les autres. Les mesures de prévention habituelles restent elles aussi d’application, même pour les personnes vaccinées.
On ignore encore la durée de protection de la troisième dose. Des études doivent encore être menées, mais pour d’autres vaccins, il a été démontré que la troisième dose stimule la mémoire immunitaire. Ainsi, le taux d’anticorps diminue moins rapidement après une troisième dose qu’après deux doses. Nous ne savons pas encore si des rappels réguliers seront nécessaires, et à quelle fréquence. Les personnes âgées ou vulnérables devront peut-être se faire vacciner régulièrement, comme c’est le cas aujourd’hui avec la grippe.
Quand vais-je recevoir ma troisième dose ?
Une invitation vous sera envoyée, comme lors de la première campagne de vaccination. Vous recevrez celle-ci via votre e-box ou par courrier. La date à laquelle l’invitation est envoyée dépend du type de vaccin que vous avez déjà reçu. Dans le cas du vaccin Johnson & Johnson, le rappel doit être administré au plus tôt deux mois après l’injection. Le délai est de 4 mois minimum pour AstraZeneca, et de 6 mois minimum pour Moderna et Pfizer. Le Conseil supérieur de la Santé évalue, à la demande des autorités, la possibilité d’administrer la dose de rappel plus tôt.
« Une contamination récente équivaut à une dose de vaccin. »
Il est vrai qu’une forme sévère du COVID-19 offre pendant un certain temps une protection efficace contre le virus. On ne connaît pas encore exactement la durée ni le degré de protection. Les premières données laissent à penser que cela peut varier fortement d’une personne à une autre. C’est la raison pour laquelle la dose de rappel est recommandée, car elle offre une protection plus longue que l’immunité naturelle après une contamination. La dose de rappel peut être administrée après 14 jours après une disparition complète des symptômes du coronavirus, ou après 14 jours après un test positif, en l’absence de symptômes.
En tant qu’organisation, que pouvez-vous faire pour protéger au mieux vos travailleurs ?
La campagne de rappel bat son plein. Il est possible de faire appel à des services externes en 2022 pour accélérer le processus sur le lieu de travail. En pratique, certains projets pilotes sont déjà en cours, mais en ce qui concerne l’organisation, la coordination avec les autorités régionales, les centres de vaccination, etc. doit encore être finalisée.
Ce que vous pouvez déjà faire :
1. Un élément essentiel : sensibilisez les travailleurs à l’utilité de la dose de rappel. Vous pouvez le faire grâce à cette affiche.
2. Continuez à accorder une attention particulière aux mesures de prévention habituelles : distance, lavage régulier des mains, masque lorsque cela est nécessaire, etc.
3. Permettez à vos travailleurs de télétravailler autant que possible.
4. Veillez au bien-être mental de tous les collaborateurs, et faites preuve de compréhension envers les personnes qui rencontrent des difficultés.