Reconnaître le burn-out : surveillez les 4 symptômes clés

La définition du burn-out et le questionnaire permettant de le diagnostiquer ont plus de 30 ans. Afin de définir plus clairement l'affection et de mieux la diagnostiquer, les chercheurs de la KU Leuven ont déterminé quatre symptômes clés du burn-out et trois complémentaires.

La mise à jour des symptômes et un meilleur diagnostic du burn-out permettront à votre entreprise de réduire l'absentéisme évitable. Les différents symptômes du stress, du burn-out et de la dépression seront en effet plus clairs et vous pourrez de ce fait réagir plus efficacement.

« Un changement dans le comportement de votre collaborateur est un premier signal d'alarme », explique Koen Van Hulst, chef du département des aspects psychosociaux chez Mensura. « Là où jadis trois symptômes connexes permettaient de diagnostiquer un burn-out, on compte à présent quatre symptômes clés. »

1. Epuisement physique et psychologique

Le collaborateur se sent souvent très fatigué. Non seulement son corps a besoin de repos, mais mentalement, la personne se sent « vide » et « finie ». « Un collaborateur qui prend habituellement souvent la parole durant les réunions se tient de plus en plus souvent en retrait », dit Koen à titre d'exemple. « On note une nette différence du niveau d'énergie. Autrement dit : le travailleur semble bel et bien ne plus réussir à recharger ses batteries. »

2. Problèmes de mémoire et de concentration

Un burn-out impacte la fonction cognitive. Le travailleur éprouve davantage de difficultés à rester attentif au travail. Koen : « Nous voyons, par exemple, des collaborateurs oublier plus régulièrement les délais ou commettre des erreurs qu'ils ne commettaient jadis que rarement. »

3. Réactions émotionnelles violentes

Tandis que la plupart des travailleurs maîtrisent leurs émotions en cas de remarques ou de feed-back, il n'en va pas de même chez les collaborateurs qui souffrent de burn-out. Le seuil de tolérance est plus vite franchi de sorte que les crises de colère ou de larmes ne sont pas rares. « Aux yeux des collègues, il peut sembler que la personne fait une montagne de rien. À la moindre petite contrariété, le collaborateur réagit plus vivement qu'il ne le devrait. »

4. Prise de distance sur le plan mental (et physique)

Le travailleur éprouve une grande résistance face à son travail. Afin de se protéger, il s'isole mentalement (et parfois physiquement) par rapport à tout ce qui a trait au travail. Koen : « C'est par exemple visible durant les réunions et les présentations. L'enthousiasme habituellement manifesté face à des idées fait place à une indifférence croissante. Il s'agit là d'un signal que l'employeur ne peut ignorer. »

3 symptômes complémentaires du burn-out

Ces quatre symptômes clés vont parfois de pair avec des tensions mentales (ex. troubles du sommeil ou crises d’angoisse) et/ou troubles psychosomatiques (douleur physique d'origine psychique, p.ex. céphalée de tension). Souvent, le collaborateur ne se décide à agir que si ces symptômes de stress deviennent dérangeants pour lui. Mais il va sans dire qu'il est préférable de tirer la sonnette d'alarme plus tôt.

En outre, une personne en burn-out est d'humeur dépressive. « Du fait que le collaborateur est moins efficace et se sent épuisé, il est envahi par des idées noires et un sentiment de culpabilité. Ces symptômes donnent parfois à penser que la personne est dépressive alors qu’elle souffre d’un burn-out. La grande différence est que le burn-out est un problème d'ordre énergétique, tandis que la dépression est un problème d’ordre psychique. »

Prévention du burn-out

La prévention du burn-out commence avec une analyse des risques psychosociaux dans le cadre de laquelle il est demandé à tous vos collaborateurs d'identifier les principaux facteurs de risque et les actions d'amélioration potentielles.

« Un employeur doit toujours surveiller deux aspects », explique Koen. « Pour commencer, prévoyez un solide « tampon » comme, par exemple, assurer une bonne ambiance de travail et un vécu positif du travail, ainsi que des formations pour les collaborateurs. Intervenez également au moment où vous remarquez le moindre changement de comportement. »

Pour pouvoir intervenir, un supérieur hiérarchique devra disposer des connaissances nécessaires pour réagir face au stress et entamer le dialogue. « Expliquez à votre travailleur que vous avez constaté un changement de comportement et demandez s'il est possible d'en identifier la raison », explique Koen. « Vous pouvez chercher ensemble des solutions à la baisse d’énergie. Comment augmenter la satisfaction du collaborateur ? Est-il possible de varier les tâches ? Existe-t-il un projet dans le cadre duquel la personne bénéficierait d'un soutien ? En restant attentif aux symptômes et en intervenant de manière préventive, c'est-à-dire en d'autres termes en appliquant les principes des Premiers Secours en Santé Mentale, vous réduirez considérablement le risque de burn-out. »

 

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