Mesurer le bruit dans votre entreprise : mode d’emploi

Saviez-vous que les dommages auditifs peuvent être une cause de maladie professionnelle ? Mais même si les bruits ne causent pas de dommages – temporaires ou permanents – ils peuvent être stressants ou engendrer des problèmes de concentration. La question essentielle est de savoir à partir de quand le bruit est dérangeant ou nocif ? Une mesure du bruit vous donnera la réponse. Notre conseiller en prévention hygiène industrielle et toxicologie Davy Vanspauwen vous en dit plus sur le comment et le pourquoi.

Les conséquences du bruit peuvent être graves : perte d'audition, acouphènes ou hypersensibilité aux sons (hyperacousie). L'obligation de répertorier le niveau de bruit dans votre environnement de travail dépend de l'analyse des risques. Si elle révèle qu’il existe une exposition au bruit durant le travail, le service de prévention interne ou externe doit effectuer une mesure du bruit. Une nouvelle mesure ou mesure de suivi est effectuée chaque fois que la situation change. Par exemple, lorsque le nombre de sources de bruit change ou que vous réorganisez votre lieu de travail. Le médecin du travail peut également demander une nouvelle mesure en fonction des plaintes médicales qu’il a reçues.

Le conseiller en prévention de Mensura Davy Vanspauwen et son équipe effectuent des dizaines de mesures de ce type chaque année.  Surtout dans l'industrie et la construction, mais aussi dans les écoles et les crèches, les centres de soins, les cuisines industrielles et les bureaux.

Les demandes proviennent des employeurs, des conseillers en prévention, du médecin du travail, etc. Généralement sur la base de l'analyse des risques, mais il y a aussi des raisons directes. Comme une visite de l'inspection du travail, une autre mesure (par ex. : des particules de poussière), un accident du travail, etc.

 

Il existe deux types de mesures du bruit : les mesures stationnaires, qui donnent lieu à une carte du bruit, et les mesures dosimétriques, qui permettent de déterminer l'exposition au bruit par poste de travail ou par personne. 

La carte de bruit : une cartographie en couleurs de votre environnement de travail

Davy Vanspauwen décrit le déroulement classique de la mesure : « Tout d'abord, nous répertorions les différentes sources de bruit dans l'environnement de travail. Ensuite, nous effectuons des mesures stationnaires à un certain nombre de points stratégiques. Nous utilisons pour ce faire un sonomètre sur un trépied. Nous mesurons le niveau de bruit (volume) et le niveau de fréquence par point de mesure : nous établissons ensuite une carte de bruit. Grâce au code couleur de la carte, l'employeur peut voir où une protection auditive est recommandée ou obligatoire. »

Les dosimètres pour le suivi de l'exposition individuelle

La carte de bruit est un outil pratique pour le conseiller en prévention interne, mais elle ne suffit pas. Davy : « La carte indique le niveau de bruit dans certaines zones. Mais cela ne détermine pas le niveau de bruit auquel le travailleur lui-même est exposé. »

Pour s'en faire une idée, il faut utiliser des dosimètres. Davy : « Nous fixons l'appareil de mesure près de l'oreille du travailleur, afin de pouvoir surveiller l'exposition au bruit pendant toute une journée de travail. Nous comparons ensuite les valeurs mesurées aux valeurs d'action et/ou aux valeurs limites en matière de bruit. En fonction du niveau de bruit, vous devez alors prendre des mesures. 

Grâce à cette analyse, les organisations peuvent appliquer une protection auditive au niveau des individus, des postes ou des équipes. »

Gestion du bruit : peut mieux faire

Mais les décibels élevés dans les usines de production ne sont certainement pas les seuls à présenter un risque. Les bruits qui ne sont pas immédiatement dangereux pour l'ouïe peuvent également être très gênants et causer du stress. Le ronronnement de l'air conditionné, le cliquetis des assiettes et des couverts à la cantine, les collègues qui parlent au téléphone, le bruit de fond dérangeant des pièces voisines, etc.

Ainsi, même dans les environnements de travail non industriels, il existe encore une grande marge d'amélioration. Davy : « L'isolation acoustique ou d'autres mesures d'insonorisation font souvent des merveilles pour le bien-être des collaborateurs. »

Protections auditives : en dernier recours

Les mesures du bruit indiquent quelle protection auditive est recommandée ou obligatoire et à quel moment. Toutefois, les bouchons d'oreille ou les casques antibruit ne doivent être utilisés qu'en dernier recours.

Tout d'abord, il est important de s'attaquer à l'exposition au bruit à la source. Cela peut se faire, par exemple, en plaçant les machines dans des espaces clos ou en les protégeant, ou en remplaçant les équipements obsolètes par de nouvelles installations moins bruyantes.

Mais permettre aux travailleurs d'effectuer une rotation au cours de leur journée de travail peut également être une solution, car cela évite qu’ils travaillent pendant des heures sous des décibels élevés ou dans un bruit dérangeant.
 

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