Journée internationale des femmes : 5 affirmations sur les femmes occupant des postes techniques

Les emplois à orientation technique tels que technicien informatique, mécanicien, ingénieur ou conseiller en prévention sont encore souvent considérés comme des « métiers d’hommes ». Pas chez Mensura, heureusement. Mais comment nos « superwomen techniques » voient-elles les choses ?  A l’occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, nous avons soumis cinq affirmations à trois d’entre elles.

Nos interlocutrices :

  • Anouk Bries, conseillère en prévention environnement
  • Lise Waeterloos, conseillère en prévention sécurité au travail
  • Anne Knapen, Data & Business Intelligence Analyst

Affirmation 1 – Occuper un poste technique en tant que femme est un défi

L’époque des rôles sexospécifiques figés est-elle bel et bien révolue ? Les femmes exerçant une fonction technique font-elles encore face à des défis en 2025 ?

Lise Waeterloos, conseillère en prévention sécurité au travail : « Il y en a effectivement. En tant que conseillère en prévention, je visite de nombreuses entreprises techniques et industrielles. Il m’arrive de recevoir des commentaires du genre : "Vous avez déjà travaillé avec une meule ?" ou "Vous allez nous dire comment faire notre travail ?". Avant même que je puisse prouver mon expertise, je suis cataloguée. »

Anouk Bries, conseillère en prévention environnement : « Dans certaines entreprises, il y a encore une prédominance d’hommes. Jusqu’à présent, je n’ai rencontré que peu de problèmes à cet égard, mais tout le monde n’a pas le même état d’esprit. L’essentiel, c’est que les gens suivent les conseils, quel que soit le genre de la personne qui les donne. »

Affirmation 2 – Il existe une différence entre le leadership féminin et le leadership masculin

Lise Waeterloos : « Les hommes sont appréciés pour leur prise de risque et leur orientation vers les résultats, tandis que les femmes sont souvent considérées comme "trop douces". En réalité, il existe d’innombrables façons de diriger. L’approche empathique en fait partie. Heureusement, je constate que de plus en plus d’entreprises en sont conscientes. »

Pour Anouk Bries, la question ne se pose pas pour l’instant : « Ma supérieure hiérarchique est une femme et je n’ai pas du tout l’impression que le fait soit exceptionnel. Elle encourage une communication ouverte et est très à l’écoute. Je ne sais pas si c’est un trait de caractère typiquement féminin, mais je l’apprécie énormément. »

Anne Knapen : « Curieusement, je n’ai jamais eu de supérieure hiérarchique féminine. Cela en dit long, n’est-ce pas ? »

 

Vrouwelijke preventieadviseurs

Affirmation 3 – La Journée internationale des femmes conserve son importance

Anouk Bries : « J’ai le privilège de pouvoir étudier et travailler sans problème, ce pour quoi des générations de femmes se sont durement battues. Mais à l’échelle mondiale, cette bataille est loin d’être gagnée. La Journée internationale des femmes n’est donc pas seulement l’occasion de réfléchir à ce que nous avons accompli, mais aussi d’examiner les défis qu’il reste à relever. »

Pour Lise Waeterloos, l’employeur joue un rôle crucial à cet égard : « Les organisations devraient créer un environnement de travail où chacun·e bénéficie de chances égales et est valorisé·e en fonction de ses performances et de son expertise. L’important n’est pas le genre de la personne, mais les compétences qu’elle possède. »

Anne Knapen : « Je vois des femmes qui se sous-estiment, alors que les hommes ont plutôt la tendance inverse. Cela fausse aussi la donne lors du recrutement. A mon avis, il s’agit là d’une cause majeure de l’écart salarial qui subsiste. Il incombe donc aux supérieurs hiérarchiques de voir par-delà la façade et de reconnaître les vrais talents. »

Affirmation 4 – L’égalité entre les hommes et les femmes commence par la parité salariale

Dans l’Union européenne, le salaire horaire brut moyen des hommes est supérieur de 12,7 % à celui des femmes (chiffres de 2022). Cela représente une différence d’environ un mois et demi de salaire par an. En Belgique, les résultats sont heureusement meilleurs : les femmes gagnent en moyenne 5 % de moins par heure que leurs collègues masculins.

Mais selon Anouk Bries, l’égalité de genre ne se limite pas au salaire : le défi réside également dans « la double ou triple journée » qu’effectuent bon nombre de femmes. Outre leur travail rémunéré, les femmes continuent souvent à assumer la majeure partie des tâches ménagères et parentales. En outre, la charge mentale – comme la prise de rendez-vous, les courses et l’organisation familiale – est encore souvent considérée comme allant de soi. »

Pour Anne Knapen, l’accent doit être mis sur les opportunités et la reconnaissance : « Il faut placer des personnes compétentes au bon endroit, quel que soit leur genre. Pour moi, c’est cela l’égalité. Et mesdames, cessez d’être si modestes ! Constituez un portfolio, montrez ce que vous savez faire et n’ayez pas peur de vous mettre en avant. »

Affirmation 5 – L’égalité commence par la prise de conscience

L’égalité de genre n’est pas seulement une question qui concerne les femmes. Il s’agit de faire tomber les préjugés et de reconnaître les talents de chacun, quel que soit son sexe.

Lise Waeterloos résume bien la situation : « Le véritable progrès ne réside pas dans un féminisme excessif, mais dans un équilibre sain où l’égalité est la norme. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons construire ensemble un avenir juste et inclusif. »

Mensura s’engage activement en faveur d’un lieu de travail inclusif où le talent et les compétences occupent une place centrale. Envie de nous rejoindre ? N’hésitez pas à consulter nos offres d’emploi.