Un exosquelette offre-t-il toujours la bonne solution ergonomique ?
L’exosquelette est une structure mécanique portable qui assiste les personnes dans l’accomplissement de tâches physiques. Pour de nombreux employeurs, il semble être une aide bienvenue pour protéger les travailleurs de manière préventive. A fortiori quand on sait qu’en 2020, pas moins de 57 % des travailleurs belges souffraient de troubles physiques. Mais un exosquelette offre-t-il une protection suffisante ?
Le premier exosquelette a été mis au point il y a plus de 130 ans. Cet appareil portable n’est donc pas une invention nouvelle, mais les concepts ont fortement évolué. On distingue deux catégories :
- L’exosquelette actif : ces exosquelettes disposent d’une motorisation externe destinée à produire une force supplémentaire au niveau des articulations. Pensez par exemple à un moteur électrique, hydraulique ou pneumatique.
- L’exosquelette passif : ce type d’exosquelette fonctionne avec un système de ressorts. Lorsque les utilisateurs effectuent un mouvement, leur énergie est stockée. Ils peuvent ensuite réutiliser cette même énergie pour supporter plus facilement des postures physiquement exigeantes.
Théorie vs pratique
En théorie, les exosquelettes offrent de nombreux avantages. Ils réduisent la charge sur le dos, aident à lutter contre la fatigue et améliorent les performances. De plus, les dispositifs préviennent les lésions physiques, favorisant ainsi indirectement la qualité de vie globale des travailleurs.
Dans la pratique, cependant, ces avantages ne sont pas aussi manifestes. La nature de la tâche, la liberté de mouvement du travailleur et l’acceptation subjective de l’exosquelette déterminent largement la plus-value générée par l’instrument.
Carglass, BruBotics et Mensura testent des exosquelettes
En tant que spécialiste de la réparation et du remplacement du vitrage et de la carrosserie automobiles, Carglass accorde une attention toute particulière à l’ergonomie. Soulever, déplacer et monter des vitres de voiture met en effet le dos et les épaules à rude épreuve. L’organisation n’a donc pas hésité à tester la façon dont son personnel perçoit l’utilisation d’exosquelettes. Cliquez ici pour en savoir plus sur cette expérience.
No ergo, no exo
Pour les tâches statiques et répétitives, l’utilisation d’exosquelettes permet réellement de réduire la contrainte physique et la fatigue et d’améliorer les performances. Mais dès lors que les travailleurs effectuent des tâches dynamiques, l’appareil portable n’est pas (encore) la bonne solution. Dans ce cas, les travailleurs subissent trop de problèmes de confort. Marcher ou monter des escaliers ou à une échelle, par exemple, ne sont pas des tâches aisées avec un tel squelette. De plus, les utilisateurs maintiennent souvent une moins bonne posture afin de percevoir un effet. Cela déséquilibre le fonctionnement des muscles, ce qui a des conséquences importantes, surtout pour les tâches dynamiques et dans les espaces restreints.
Plan par étapes concret
L’utilisation d’un exosquelette ne suffit donc pas pour protéger vos travailleurs lors de l’accomplissement de tâches physiques. Vous avez tout intérêt à plutôt opter pour un plan par étapes concret, en optimisant l’environnement de travail et en formant vos travailleurs au travail ergonomique. Avec notre formation « Levage de charges et prévention des douleurs (dorsales) » actualisée, vous apprenez à vos travailleurs comment lever des charges de façon avisée et à bouger sainement sur leur lieu de travail.
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