Le défibrillateur externe automatisé en entreprise, une nécessité vitale ?
Dr Kalaai, médecin du travail chez Mensura, a consacré sa thèse de fin d’étude à ce sujet. L’étude avait comme objectif :
- d’avoir une vue d’ensemble des procédures de premiers secours dans les entreprises en Flandre;
- d’analyser la présence et l’utilisation d’un défibrillateur externe automatisé (DEA) au sein des entreprises flamandes;
- d’examiner les critères que les entreprises ont choisis afin d'acheter ou non un DEA.
Un questionnaire était diffusé auprès des organisations professionnelles en Flandre (Prebes et l’Association des médecins du Travail Internes), notamment parmi les membres. Les questionnaires ont été complétés par des conseillers en prévention internes (96,5%) et par des médecins du travail internes (3.5%).
Le nombre de DEA dans les entreprises
En tout 767 entreprises en Flandre ont été questionnées (52% avait une activité pour la majorité industrielle, 48% avait une activité pour la majorité administrative). Dans 48,8% des entreprises (n=374) il y a au moins un DEA présent sur le site. Une tendance en hausse du nombre de DEA sur le lieu du travail a été observée pour la période 2010-2014.
Quels sont les facteurs qui influencent la présence d’un DEA?
La présence d’un DEA dans les entreprises questionnées dépend :
- du nombre de personnes présentes sur le site (y compris les externes). Au plus nombreuses sont les personnes sur le lieu de travail, au plus il est probable que les entreprises auront un DEA.
- des risques spécifiques qui peuvent potentiellement causer des problèmes cardiaques (comme le travail physique lourd, les dangers d'électrocution, des températures extrêmes)
La présence ne dépend pas :
- du type d’activité qu’on exerce dans l’entreprise (administrative ou industrielle)
- du délai d’intervention de l’ambulance (médiane 10 minutes)
L’utilisation du DEA
Le DEA a donné 49 fois un choc électrique (y compris les visiteurs) dans 21 entreprises. Il y a eu 35 survivants parmi les 45 victimes signalées (on ne disposait pas de données à ce sujet pour 4 victimes). La plus jeune victime avait 39 ans. La plupart des victimes (n=17) faisait partie de la tranche d’âge 40-65 ans, 8 victimes étaient plus âgées que 65 ans et de 9 personnes l’âge était inconnu.
Conclusion
Globalement, il semble que les entreprises participantes ne laissaient pas dépendre leur décision d'achat ou non d’un DEA de l’analyse des risques pour l'évaluation du risque cardiaque sur le lieu de travail et qu'il n'y avait pas de tendance claire dans cette évaluation des risques. Ainsi l’installation d’un DEA se faisait de manière non-réfléchie. Si les entreprises faisaient une analyse de risque, elles ne tenaient pas compte de tous les risques importants comme le délai d’intervention de l’ambulance.
Sources
FR - Rapport d'étude Mouloud Kalaai| pdf 273.8kb
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