L’absentéisme de courte durée baisse pour la première fois depuis des années : c’est ce qui ressort des données salariales de plus de 800 000 travailleurs analysées par SD Worx. Un Belge sur trois (31 %) n’a jamais été absent pour maladie de courte ou moyenne durée en 2023.
 

Quelques chiffres marquants :

• Pour la première fois en 10 ans, les absences de courte durée (moins de 1 mois) diminuent en 2023 par rapport à l’année précédente. L’absentéisme de courte durée s’élève maintenant à 3,24 %.
• L’absentéisme entre 1 mois et 1 an – appelé absentéisme de moyenne durée – passe de 2,95 % à 3,04 %.
• L’absentéisme de plus de 1 an est à peine plus élevé en 2023 qu’en 2022 : 3,63 % (contre 3,61 %).
• Un jour ouvrable sur dix est perdu pour cause de maladie (de courte, moyenne et longue durée).
• Pour 2023, SD Worx estime que les coûts salariaux liés au temps non presté s’élèvent à 1 528 euros par travailleur à temps plein sur une base annuelle, à l’exclusion des charges patronales.

Bart Teuwen, expert en absentéisme chez Mensura : « La stagnation apparente de l’absentéisme de longue durée pourrait être une illusion d’optique. L’augmentation de l’absentéisme à moyen terme risque déjà de renforcer à court terme l’absentéisme à long terme. Des études montrent qu’après trois mois d’absence, la moitié des travailleurs en incapacité de travail ne retournent plus chez leur employeur actuel.

Les employeurs ont tout intérêt à miser sur la prévention de l’absentéisme tout en œuvrant en faveur d’une réintégration informelle. »