Si vous mettez des vêtements de travail à la disposition de vos collaborateurs, vous devez, en tant qu’employeur, en assurer l’entretien et le nettoyage. L’entreprise peut soit s’occuper elle-même du lavage des vêtements de travail, soit faire appel à une firme spécialisée.

Lorsque des collaborateurs risquent de se salir en raison de la nature de leurs activités, vous devez, en tant qu’employeur, leur fournir des vêtements de travail. Songez, par exemple, au personnel infirmier, au personnel de cuisine et aux travailleurs actifs dans le secteur de l’industrie. De plus, la réparation, l’entretien et le remplacement en temps utile des vêtements de travail incombent également à l’employeur. Vous pouvez vous acquitter de cette tâche par vous-même, ou la confier à une blanchisserie professionnelle.

Même si l’activité du travailleur n’est pas salissante, vous avez le droit, en tant qu’employeur, d’imposer le port d’un uniforme. C’est notamment souvent le cas pour les réceptionnistes. Cette disposition relève de conventions collectives et de réglementations spécifiques. Dans ce cas, vous devrez respecter d’autres réglementations et CCT.​

Depuis le 1er août 2023, une CCT peut autoriser les travailleurs à se charger eux-mêmes du nettoyage, de la réparation et de l’entretien de leurs vêtements de travail, contre le paiement par l’employeur d’une prime ou d’une indemnité. Cette disposition est applicable à condition :

• Que l’analyse des risques démontre que le vêtement de travail ne comporte pas de risque pour la santé des collaborateurs et celle d’autres personnes.
• Que le conseiller en prévention et le comité aient préalablement donné un avis favorable.
• Que les travailleurs aient reçu des instructions claires afin d’effectuer le nettoyage, la réparation et l’entretien des vêtements de travail de façon adéquate et sûre.
• A partir du 1er juillet 2024, des mesures plus strictes s'appliqueront aux infractions relatives aux vêtements de travail, telles que le non-paiement de la livraison, de l'entretien ou du nettoyage. (Voir la loi du 15 mai 2024 dans le Code pénal social)

1. Transmettez la note d’information du fournisseur aux collaborateurs du service de nettoyage. Cette note explique clairement comment entretenir les vêtements de travail sans les abîmer. Si vous n’avez pas reçu cette note à la livraison des vêtements de travail, réclamez-la à votre fournisseur.

2. Peu importe qui lave les vêtements de travail (vous, vos collaborateurs ou une firme spécialisée), le mieux reste d’utiliser des détergents qui contiennent le moins d’agents chimiques possible (parfum, colorants…) afin de préserver au maximum les vêtements et d’éviter les réactions allergiques (démangeaisons, éternuements…). Si les vêtements doivent être désinfectés, vous devez veiller à employer un biocide conforme aux dispositions de l’AR du 8 mai 2014.

3. Certains secteurs sont soumis à des exigences spécifiques.Tel est notamment le cas des établissements de soins. Dans ce type d’établissements, des textiles humides ou mouillés ne peuvent en aucun cas rester toute une nuit dans la machine à laver. Les vêtements de travail tachés de sang doivent en outre être nettoyés avec une attention particulière. En cas de doute sur les règles applicables à votre entreprise, consultez votre conseiller en prévention.

Si le vêtement de travail sert uniquement à éviter que le travailleur se salisse, la loi ne le considère pas comme un équipement de protection individuelle. Une analyse des risques indique que le vêtement de travail doit également protéger les travailleurs contre des risques pour leur santé ? Dans ce cas, le vêtement de travail servira d’équipement de protection individuelle. La loi prévoit ensuite d'autres dispositions, que vous retrouverez au titre 2 du livre IX du Code du bien-être au travail.