Q&A – Qui pouvez-vous désigner comme personne de confiance interne ?
Harcèlement, conflits, stress lié à la charge de travail ou à des tâches peu claires, problèmes privés… Tout cela peut affecter lourdement les travailleurs, et par conséquent votre organisation. Une personne de confiance facilite les choses pour aborder et résoudre ces types de problèmes. Mais qui peut jouer ce rôle ?
En bref
Une personne accessible et dotée d’une bonne dose d’empathie sera une personne de confiance idéale. Attention : il ne peut s’agir d’un membre du personnel de direction. Vous êtes donc également exclu en tant qu’employeur. De même que votre médecin du travail, les délégués syndicaux et toute personne qui siège au conseil d’entreprise ou au comité (CPPT). Une personne de confiance constitue un point de contact neutre en cas de problèmes psychosociaux et est soumise au devoir de discrétion.
Est-ce que c'est obligatoire ?
Désigner une personne de confiance est une obligation légale pour des organisations avec 50 collaborateurs ou plus. Mais aussi pour des organisations plus petite, ce rôle est extrêmement intéressant pour le bien-être psychosocial sur votre lieu de travail. La personne de confiance constitue en effet un point de contact neutre pour tout(e) collègue qui rencontre un problème ayant une influence sur ses performances.
Elle mène tout d’abord un entretien confidentiel, mais peut aussi conseiller, intervenir ou éventuellement réorienter le (la) collègue. La présence d’une personne de confiance permet généralement de détecter plus rapidement les problèmes, avant qu’ils puissent s’aggraver.
Position neutre cruciale
Votre personne de confiance doit pouvoir adopter une position neutre, tant à l’égard des autres travailleurs que de vous-même, l’employeur. C’est pourquoi une personne de confiance ne peut…
- … faire partie du personnel de direction (à l’exception des personnes de confiance désignées avant le 1/9/2014).
- … être le médecin du travail.
- … faire partie de la délégation syndicale. Etre membre d’un syndicat ne pose en revanche aucun problème.
- … représenter l’employeur ou les salariés au sein du conseil d’entreprise ou du comité (CPPT).
- … être candidat(e) aux élections sociales.
Qu’en est-il des collaborateurs des RH ?
Il n’est pas interdit qu’ils jouent le rôle de personne de confiance.
Attention : dans le cadre de leur fonction, les collaborateurs des RH ont accès à de nombreuses informations confidentielles. Il peut donc être délicat de combiner ces deux rôles. Vous pouvez en revanche parfaitement désigner votre conseiller (conseillère) en prévention interne comme personne de confiance. Le cas échéant, il (elle) devra dès lors suivre la formation de base obligatoire.
Pas de description précise des tâches
Une personne de confiance n’a pas de tâches précises. En tant que point de contact accessible, elle prête avant tout une oreille attentive au (à la) collègue qui lui confie un problème. Un tel entretien privé fait souvent déjà des merveilles. En outre, la personne de confiance peut conseiller et, si nécessaire, intervenir ou réorienter la personne vers une solution.
Grâce à son rôle spécifique, votre personne de confiance dispose d’un bon aperçu du type de problème qui se pose sur le lieu de travail. Le rapport au conseiller (à la conseillère) en prévention bien-être psychosocial est donc très précieux pour votre politique de bien-être.
Enfin, la personne de confiance doit rester indépendante vis-à-vis du (de la) collègue qui se confie à elle. En outre, elle est soumise à un strict devoir de discrétion vis-à-vis de vous, l’employeur.
Préparez bien votre personne de confiance avant ses débuts
Votre personne de confiance devra faire face à divers problèmes et réagir de manière appropriée. Une formation de base est dès lors obligatoire pour prendre en charge le(s) collaborateur(s) concerné(e) de manière professionnelle.