L’OMS décrète l’urgence internationale face à la variole du singe
La variole du singe est apparue en Europe il y a quelques mois. On compte aujourd’hui plus de 16 000 patients atteints du virus dans le monde, dont la grande majorité sur notre continent. Une augmentation préoccupante, qui a amené l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à tirer la sonnette d’alarme. Depuis le 23 juillet, l’épidémie de variole du singe est officiellement une « urgence de santé publique de portée internationale ».
Jusqu’à récemment, la variole du singe n’était présente que dans les pays africains. Mais depuis le mois de mai, les contaminations ne cessent de se multiplier dans le monde entier. Le virus se propage particulièrement vite en Europe et aux Etats-Unis.
Le nombre de cas est également en légère augmentation en Belgique. Le 25 juillet, les autorités régionales ont recensé 393 cas confirmés, alors que la semaine précédente, le chiffre était de 311 (+26 %). Il est donc important que les pays prennent les foyers infectieux au sérieux et se préparent à la hausse des contaminations.
En quoi consiste l’état d’urgence international ?
La situation d’urgence ne signifie pas que des mesures prédéterminées doivent soudainement être mises en œuvre. Elle permet toutefois à l’OMS de formuler des recommandations non contraignantes et de porter la coopération internationale à un niveau supérieur.
La variole du singe a beau être une maladie bien connue, de nombreux pays n’ont jamais connu d’épidémie de ce virus. En outre, il y a un manque de vigilance et de connaissances préalables sur la maladie. C’est pourquoi l’OMS décrète à présent que la situation est grave et que les gouvernements doivent collaborer pour protéger les groupes vulnérables, accélérer la recherche de médicaments, de traitements et de vaccins, et renforcer les mesures de prévention dans les hôpitaux.
Faut-il craindre une nouvelle pandémie ?
C’est la septième fois que l’OMS déclare une « urgence de santé publique de portée internationale ». L’organisation sanitaire a précédemment tiré la sonnette d’alarme pour la grippe porcine (2009), le virus Ebola (2014 et 2019) et le virus Zika (2016). Outre la variole du singe, l’état d’urgence s’applique actuellement au coronavirus et au virus de la polio.
Cet état d’alerte n’est donc pas seulement déclenché en cas de pandémie, mais pour toute épidémie notable qui nécessite une coordination transfrontalière. De nombreux experts s’accordent à dire que l’épidémie de variole du singe remplit cette condition, même si le virus ne se propagera probablement pas à l’ensemble de la population. Les hommes ayant de multiples partenaires sexuels sont particulièrement exposés au risque d’infection.
Néanmoins, il est important que chacun ait connaissance du virus et de son mode de propagation. La maladie peut se transmettre lors d’un contact étroit de peau à peau. Le personnel soignant ou les personnes vivant avec un patient atteint de la variole du singe doivent donc prendre les mesures nécessaires pour prévenir toute contagion.
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Les directives et la situation épidémiologique en Belgique sont en constante évolution. Pour obtenir des informations fiables et actualisées sur le virus, veuillez consulter le site sciensano.be.