Une étude de Mensura teste une nouvelle méthode de détection précoce de la pneumoconiose

01-03-23

Mensura participe avec l’université d’Anvers (UA), l’hôpital universitaire d’Anvers (UZA) et l’hôpital du Limbourg oriental (ZOL) à l’étude SiBRe. Ensemble, nous explorons un nouveau test respiratoire qui identifie le risque de silicose, mieux connu sous le nom « maladie du mineur », plus rapidement que l'examen radiologique. Nous espérons ainsi pouvoir détecter la maladie à un stade plus précoce, afin de limiter les lésions pulmonaires dont souffrent les patients.


La silicose est une maladie pulmonaire causée par l’inhalation de poussière de quartz. Il s’agit de fines particules de poussière que l’on trouve dans les matériaux pierreux tels que le béton, le granit, le marbre, les matières composites et le brique.

La silicose est historiquement connue comme la « maladie du mineur ». Pourtant, la maladie n’a pas disparu avec la fermeture des mines. Les travailleurs des secteurs de la construction et de l’industrie sont en effet aussi régulièrement en contact avec cette substance nocive.

Quels sont les symptômes de la silicose ?

Les principaux symptômes sont une toux irritante et un essoufflement à l’effort et même au repos. Mais ces symptômes n’apparaissent généralement que lorsque les patients présentent déjà des lésions aux poumons. Voilà pourquoi il est essentiel de détecter le risque de la silicose à un stade précoce, même avant l'apparition des symptômes.

Peut-on traiter la silicose ?

Bien que les pneumologues puissent soulager les symptômes avec des médicaments, la silicose est une maladie incurable. La prévention est donc essentielle. Les travailleurs doivent porter un masque spécial pendant les opérations à haut risque pour limiter l’exposition à la poussière de quartz.

Et en cas de détection de la maladie ? Le travailleur doit dans ce cas immédiatement quitter l’environnement de travail à haut risque.

Pourquoi un nouveau test est-il nécessaire ?

Avec la technique actuelle de détection de la silicose – une radiographie des poumons tous les trois ans et un test de fonction pulmonaire – la maladie est souvent diagnostiquée tardivement, ce qui entraîne des lésions pulmonaires permanentes et des symptômes respiratoires. En outre, la radiographie entraîne une exposition répétée aux rayonnements ionisants, ce qui représente un risque pour la santé.

« Le test respiratoire que nous utilisons dans l’étude SiBRe est non seulement plus rapide, mais aussi beaucoup moins invasif. L’échantillon d’air qu’expirent les participants à l’étude est analysé afin de détecter la présence de substances spécifiques appelées composés organiques volatils (COV) », explique Nele Van Loon, médecin du travail chez Mensura et chercheuse sur ce projet.

« L’inhalation prolongée de poussière de quartz peut en effet provoquer une inflammation chronique des poumons, qui peut se traduire par des changements dans la composition de l’air expiré. Nous espérons le démontrer avec cette étude d’ici la fin 2024. » 

« Si cette étude produit les résultats escomptés, ce simple test respiratoire de médecine du travail pourrait permettre de détecter le risque d’exposition au quartz plus rapidement que les techniques de détection actuelles. Dans ce cas, nous pourrions éviter de graves lésions pulmonaires dues à l’inhalation de poussière de quartz à l’avenir. »

Découvrez ici le reportage de TV Limburg : Le ZOL de Genk développe un test pour dépister plus rapidement la silicose – TV Limburg.

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