Pour la première fois dans notre pays, un employeur a été condamné par la Cour du travail de Bruxelles pour discrimination (indirecte) en raison de l’absence de politique de prévention des comportements sexuels transgressifs.
 

Dans un procès intenté par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, un tribunal belge a pour la première fois statué que l’absence de politique en matière de comportements sexuels transgressifs constituait une discrimination indirecte à l’encontre des travailleuses. L’organisation en question a été condamnée parce qu’elle ne disposait pas de politique de prévention efficace, que les victimes n’étaient pas correctement protégées et qu’il n’existait pas de politique appropriée en matière de suivi des plaintes.

« Les employeurs sont légalement tenus de procéder à une analyse des risques psychosociaux et de communiquer les coordonnées d’un conseiller en prévention externe », explique Koen Van Hulst, responsable Aspects psychosociaux chez Mensura. « Dans le cadre de cette analyse des risques, les facteurs de risque doivent être abordés tant du point de vue des femmes que des hommes. »

« Outre une analyse des risques, il est également important de sensibiliser tous les travailleurs au problème. Les victimes potentielles doivent savoir qui contacter et ce qu’il advient en cas de plainte. Les témoins de comportements transgressifs tirent également avantage d’une politique de sensibilisation qui leur permettra de réagir de manière appropriée. »

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